Mardi 19 - Etape 3 : Tabant-Anergui

Publié le

« Nous sommes coupés du monde dans cet Atlas majestueux où il ne fait pas bon « facebooker » (d’où le léger différé).

170 km pour les motos, un peu plus « roulant » en moyenne par rapport à hier. 4° le matin au départ, 30° l’après-midi. Peu après le départ, 38 km dans un oued (lit de rivière) en grande partie asséché, il a fallu trialiser sévère ! Un pierrier de 38 km entrecoupé de zones plus roulantes, parfois humides, ça use un peu son bonhomme et nécessite une concentration permanente ! Pas de grosses chutes et les motos ont été préservées.

Ensuite des pistes sinueuses, des beaux dénivelés, 3 000m fréquemment, des zones du parcours enneigées. Que de cailloux les amis, que de cailloux ! Quelques petits dérapages heureusement contrôlés pour nous trois. Nous faisons attention et restons en mode sécurité.

En haut d’un col, une dame, sortie d’on-ne-sait-où, nous attendait avec son enfant, nous avons compris très vite qu’elle nous demandait de quoi manger. Nous lui avons donné le maximum que nous pouvions en gardant le minimum vital, ce petit bout de chou qui croquait nos barres de céréales … Difficile la vie ici pour ces gens …

Pour le 4x4, c’était jour de piste pour lui, bien sûr l’itinéraire n’est pas le même que le nôtre. Des lacets à n’en plus finir, en angles souvent très fermés qu’il faut s’y prendre à plusieurs fois pour les passer. Et là, pas question de glisser pendant la marche arrière sur les cailloux tels des billes de roulement souvent, la pente engloutirait sur des centaines de mètres le conducteur novice ou imprudent. Jean-Pierre, son Toyota, il le connait par cœur, il maitrise la technique du franchissement, est prudent tout en restant efficace dans la progression, il prend soin des 3 gazelles, le lui rendent-elles ? Il vous racontera bientôt ! 19 km/h de moyenne pour Jipé aujourd’hui malgré des zones plus roulantes ! Cela vous donne une idée du parcours.

Arrivée dans notre gîte sommaire où nous nous retrouvons. La phase de maintenance démarre, opération vidange moteur et boite de vitesses. La télépathie familiale, vous y croyez, vous ? Moi oui, en tous cas depuis aujourd’hui, on se doutait bien qu’il se passe quelque chose chez les jumeaux, mais chez les cousins ? David et Jean-Phi, les vis de vidange serrés comme des mules, donc avec le risque de foirer le taraudage, l’oubli de l’outillage nécessaire à cette opération basique quasi quotidienne, les vis de rechanges perdues, tous les deux, sur le même trip. « Luce » veut dire « Lumière » en italien (en ce cas, prononcez Loutché) ! A leur décharge, les vibrations des pistes ont pu forcer le serrage. Pour la Suzuki, on a trouvé la solution avec un outillage de fortune car ma panoplie d’outils est différente mais pour la Beta, pas de douille de 19, notre logeur a trouvé au fond de son improbable établi dans une caisse à outils qui ne l’était pas moins, un semblant de douille de 19 à peu près mais le couple nécessaire imposait un levier que nous n’avons pu trouver. Et voilà notre David qui doit vidanger à la seringue. Il est quand même organisé et calme David, tant mieux, il en faut de la patience pour extraire un bon litre d’huile à la micro seringue affublée d’une durite de récup ! Puis une bonne détente réparatrice pour tout le monde.

Mercredi, direction Imilchil. Dormez bien les amis ! »

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
G
Bravo à toi Fred pour ce raid passion et ton engagement envers les enfants du Maroc.<br /> Profite de ce moment unique et inoubliable, tu vas en prendre plein les yeux !<br /> <br /> A bientôt<br /> Manu
Répondre