Le jour d'après
Après des heures sans contact avec la France entre la nuit dans les dunes et un téléphone éteint à cause du sable, je peux enfin vous expliquer.
Le soir, avec la transmission du reportage des journalistes qui étaient restés vers moi, l'émotion prendra aux tripes amis et famille, pouvant mettre des images sur ce que je leur ai raconté et comprendre ce qui s'est passé pendant les heures où je n'ai pu les joindre.
Je me retrouve dans un bus façon 4* et en attente de retour sur le bivouac. Le changement de confort est violent.
Titine quant à elle, est chargée dans le camion qui récupère toutes les machines blessées et les pièces cassées.
Ma cuisse est toujours aussi bleue, je suis entouré de nombreuses dunes, que j'aurais aimé vaincre...
Ca cogite fort. Qu'est-ce que j'ai loupé ? J'aurai tout à vérifier sur Titine pour comprendre. En attendant, je suis dépité, hébété. Je ne sais pas ce que je vais faire pour la suite.
En fin de journée, Magali, qui aura aussi eu droit à des reports de vol, arrive. On va sur le bivouac, c'est dur de voir les autres pilotes rentrer alors que je me retrouve seul avec ma malle, mon équipement et mon tapis...
Je ne sais pas encore comment je vais gérer la 2e partie de ce Dakar.
Tous les messages de soutien me font chaud au coeur et je vous en remercie tous.